
Ephélides
19.03.2013
Chloé
GUATEMALA
Ta lourde crinière ambrée imprégnée d’embruns, L’écume rougeoyante dans la lueur vespérale,
Les oblongs galets blancs aux reflets de cristal,
L’onde noire qui frémit sous le grand ciel de lin.
Céleste vis-à-vis de la Lune au Soleil ;
Et le bouquet d’étoiles, éphélides vermeilles.
Le ciel ensanglanté est troué de nuages
Et la pluie opaline perle sur le rivage.
La saveur douce-amère d’un coup de foudre évanoui
Et le souffle brûlant s’exhalant de ton âme
Meurtrit délicieusement mes lèvres d’un coup de lame ;
Laisse-moi te protéger des froidures de la nuit.
L’équipe que nous formions n’était pas idéale,
Un savoir-faire unique nous unissait pourtant,
Celui d’annihiler et de tisser le temps,
Evaporant les larmes tombées sur ta peau pâle.
Des pétales de lys au centre de l’atelier,
Sur la table, une lettre au cachet mordoré
Dont s’écoulent les remords et mon cœur immolé ;
Mais voilà ces relents qui enveloppent mon corps.