Catherine Samba-Panza est née le 26 juin 1954 à Fort-Lamy (aujourd'hui N'Djamena) au Tchad. C'est une femme politique centrafricaine, présidente de la République Centrafricaine depuis le 23 janvier 2014.
Née au Tchad, Catherine Samba-Panza grandit à Bangui où son oncle maternel, un diplomate, est son tuteur. De confession chrétienne, elle parle français et arabe. Elle entame des études de droit en France. Elle y obtient divers diplômes : une licence en sciences de l’information et de la communication, ainsi qu'un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en droit des assurances obtenus à l’université Panthéon-Assas
Dans les années 1990, elle revient à Bangui pour intégrer la filiale en Centrafrique du groupe Allianz. Avant d'entamer sa carrière politique, elle a fondé et dirigé une société de courtage en assurance.
Elle milite au sein de l'association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), association spécialisée dans la lutte contre les mutilations génitales et toutes les autres formes de violence que subissent les femmes centrafricaines. Elle est également formatrice en droits de l'homme au sein du programme Afrique d'Amnesty International, ce qui l'amène à rencontrer de nombreuses organisations non gouvernementales dans la région des Grands Lacs.
En 2003, peu après le coup d'État de François Bozizé, Catherine Samba-Panza co-préside le dialogue national puis est élue présidente du comité en charge de suivre et d'évaluer régulièrement les recommandations issues de ce dialogue. Deux mois après que la Séléka a renversé le régime du président François Bozizé, en mai 2013, elle est nommée maire de Bangui par le nouveau régime. Elle n'est affiliée à aucun grand parti politique1.
En pleine crise en Centrafrique, le président Michel Djotodia est poussé à la démission le 10 janvier 2014. Un président de transition doit être alors élu par le Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire centrafricain, avant la tenue d'élections nationales envisagées en 2015. Catherine Samba-Panza fait partie des huit candidats retenus par le CNT parmi vingt-quatre déclarés et est l'une des favoris. Poussée par les associations féministes, non marquée politiquement par un camp, elle a le soutien de nombreux diplomates étrangers6. Frôlant l’élection dès le premier tour avec 64 voix, soit une de moins pour obtenir la majorité absolue, elle l'emporte au second tour devantDésiré Kolingba, le fils de l'ancien président André Kolingba. Elle obtient 75 voix contre 53. Aussitôt après son élection, elle appelle les miliciens de l'ex-Seleka et anti-balaka à déposer les armes. Elle prête serment le 23 janvier 2014 et devient la première femme centrafricaine à accéder au rang de chef de l'État ; elle est également la deuxième femme chef de l'État en Afrique francophone après Rose Rogombé, présidente par intérim de la République gabonaise de juin à octobre 2009.